Anne Marie Charles (AMarie.C)

La presse en parle

Au Fil de l'Eau

Article paru dans le Sud-Ouest du lundi 18 juin 2012 :
Aufil de l'eau... et des fontaines

L'association Gens de la fontaine a organisé, en partenariat avec la Communauté de communes du canton de Lembeye,la commune de Moncaup et Veolia, le spectacle de contes théâtral et musical d'Anne-Marie Charles.
Sur le thème de l'eau, Anne-Marie Charles (La Margoulette) propose une aventure fantastique, narrant, jouant du bérimbau, du mirliton et de la guimbarde et chantant d'une très belle voix.
La Margoulette invite le public à participer au bon déroulement des histoires par des énumérations ou des chansons, dans son spectacle qui intègre des valeurs liées à l'environnement, l'écologie, le développement durable, et l'un de ses principaux facteurs : l'eau. pour la préservation de la planète et de ses habitants !
Quatre histoires entre sorcellerie et féerie, dans les quelles elle introduit, à chaque fois, des références géographiques, historiques et des légendes des lieux, pour le plus grand plaisir des 211 enfants des écoles et des résidents de la Marpa venus l'après midi, et pour les participants à lasoirée.

Article paru dans Le Télégramme en juin 2011 :
Les Journées de la Nature dans le Morbihan

Le lavoir de Gestel (magnifiquement restauré) est devenu pour ces Journées de la Nature un espace magique où est apparu la fée des Eaux la Margoulette. Sa voix envoutante, tant dans ses chants que dans ses histoires, a la fluidité de l'eau. La Margoulette emporte les spectateurs complices dans ses ondes...

Article paru dans La Voix du Nord en juin 2010 :
Festival de l'Eau

Pour son Festival de l'Eau, la ville de Saint Amand les Eaux se devait d'accueillir une fée des Eaux.
C'est chose faite! Durant ces journées de festivités dans le jardin de l'Echevinage grâce à une formule magique proclamée en choeur par le public La Margoulette, petite fille de la fée Mélusine, est apparue. Elle nous a offert des chants et des histoires sur le thème de l'eau, et un message pour les petits et les grands : si vous aimez et respectez l'Eau, sachez qu'elle vous le rendra.
Anne-Marie Charles (comédienne-chanteuse) est très à son aise dans ce rapport direct et de proximité avec le public, qu'elle a enchanté : Comment avez-vous fait pour dénicher cette perle rare ? ont demandé certains spectateurs aux bénévoles du festival.

Commentaire de Evelyne Turk (responsable Programmation) en janvier 2009 :
Tournée aux Pays Bas pour l'Alliance française

Le spectacle Aufildel'eau, ce sont des contes joués qui nous rendent attentifs à la valeur de l'eau, mais c'est surtout une actrice-conteuse qui par son jeu, ses mimiques, ses mouvements, ses voix et les sons de ses instruments nous prend par la main, comme des enfants, pour écouter et voir tout ce qui s'agitent au bord de la rivière... comme dans notre vie. Le public chante, écoute, joue le jeu et retrouve, l'espace d'une heure, une âme d'enfant.

Article paru dans Sud-Ouest en novembre 2008 :
Itinéraire des mots bis

Dans le cadre de la tournée Itinéraire des mots bis organisée par le Conseil Général des Landes et la médiathèque départementale : grands et petits ont rêvé Aufildel'eau durant une heure enchantée...
Des histoires simples, drôles ou émouvantes bénéficient du jeu lyrique et énergique de leur interprète.
La Margoulette a charmé l'assistance et a réussi à transmettre le message voulu : la sauvegarde de l'Eau, élément primordial de l'environnement.

Article paru dans La Voix du Nord en mai 2007 :
Jeux et écocitoyenneté

Dans les marais du Prés du Hem vit une fée, appelez-la avec moi souffle Olivier Chavaete (Direction des affaires culturelles) au public assis en ce début de matinée, dans la salle de la base de loisir de la ville d'Armentières. La fée Margoulette arrive en chantant, entraînant dès les premiers refrains ses spectateurs dans le monde magique qui se trouve au fil de l'eau : elle les fait chanter A la claire fontaine, Sur le pont d'Avignon...
Anne-Marie Charles comédienne et chanteuse s'exprime sans micro : un contact direct avec le public médusé.
Les enfants sortent l'esprit conquis par ce monde de la nature où Margoulette les a préparés à découvrir la grenouille, la souris verte...

Article paru dans La Nouvelle République en août 2004 :
Une marche pour créer des remous

L'eau, une denrée trop rare et précieuse pour qu'on la laisse se faire malmener. Ce constat sonne comme un cri d'alarme pour les associations et les simples citoyens, sensibles aux problèmes environnementaux. Pour parer au désastre écologique qui se profile dans un proche avenir, un collectif d'associations du Sud-ouest a décidé de passer à l'action en se lançant ce mois de juillet dans une longue marche de sensibilisation aux problèmes de l'eau. Neuf étapes, de Bayonne à Saint Gaudens, pour une cinquantaine de marcheurs, bien déterminés à faire de leur démarche une prise de conscience citoyenne en faveur de la qualité de l'eau et de la préservation des ressources en eau. Jeudi 10, les marcheurs ont donc fait étape à Orleix.
Le spectacle théâtral et musical d'Anne-Marie Charles intitulé Aufildel'eau les y attendait également.
Les histoires et contes d'eau avaient également pour but de sensibiliser le public, jeune ou moins jeune, averti ou pas, au délicat problème de l'or bleu. Il y a urgence, indiquait peu avant la représentation la comédienne, convaincue que le combat citoyen passe autant par les arts, que par les actions comme la marche.

A l'occasion des Journées du patrimoine, l'Office de tourisme propose une balade Au fil de l'eau, article écrit par Anne-Marie Laborde paru dans SUD-OUEST le samedi 20 septembre 2003 :
Histoires d'eau

Anne-Marie Charles a fait ses premiers pas de danse dans le jardin public de Salies, accompagnée d'un groupe musical qui se produisait au kiosque. J'accompagnais mon frère qui faisait une cure aux thermes. Maman m'a dit que j'avais commencé à danser dans ce jardin. La petite fille a grandi et vit aujourd'hui dans le Tarn. Elle est devenue une artiste complète qui chante, conte et danse.
Tout à l'heure, elle reviendra à la source de son art. Ou du moins là où il s'est exprimé pour la première fois. Cet après-midi, à 16 h 30, elle donne rendez-vous aux petits et aux grands devant l'Office de tourisme pour un voyage poétique qui les conduira du lit du Saleys, à la place de la Mude, jusqu'à celle du Griffon pour revenir au cœur de la rivière. Son spectacle Au fil de l'eau est une succession de contes traditionnels (Inde, Russie, Afrique, Europe) qu'elle adapte au gré des lieux où elle le joue. Le canevas est toujours le même, mais selon les endroits des représentations, j'y mêle des noms de lieux familiers.
A Salies, ce spectacle, donné dans le cadre des journées du patrimoine, s'enrichira en plus d'anecdotes sur l'histoire salisienne. C'est accompagnée d'une guimbarde, d'un mirliton et d'un bérimbau, que cette artiste formée à l'art du chant, du pantomime et de la danse, rendra un hommage à l'eau à travers des contes et des chansons qu'elle a écrit elle-même.
Un spectacle tout public. L'objectif de la manifestation nationale est avant tout la découverte du patrimoine. Mais à l'Office de tourisme, l'équipe a souhaité y .apporter en plus une dimension poétique en sortant de la visite classique de la ville. C'est une déambulation à travers le centre historique de la cité dont le fil conducteur est l'eau. Mais cette balade (ou ballade) fera aussi découvrir notre patrimoine historique à travers des légendes locales, explique Christiane, hôtesse d'accueil. Ce spectacle s'adresse à tous les publics.
A travers mon univers poétique et ludique, que j'exprime en mélangeant les expressions artistiques, je voudrais réveiller les sens des spectateurs et les sensibiliser à l'importance de l'eau, souligne Anne-Marie Charles. De plus, si l'artiste n'est pas une passionaria de la cause écologiste, ce spectacle est aussi une manière pour elle de revendiquer ses convictions à travers un message poétique, inspiré par la réalité. Mais c'est un combat tout en légèreté, ma seule arme c'est ma voix. Je véhicule mes idées par l'émotion et le sensuel, tempère Anne-Marie Charles qui conclut: En plus, lorsque je l'ai créé, je ne savais pas que nous connaîtrions la sécheresse de cet été qui nous a tous sensibilisés aux problèmes du manque d'eau.

Article paru dans La dépêche en octobre 2003 :
Au fil de l'eau à la médiathèque

Anne-Marie Charles a été invitée à Saint-Nicolas-de-la-Grave pour le 10e anniversaire de la médiathèque. De nombreux parents et enfants étaient présents cet après-midi-là, pour écouter Anne-Marie, auteur et interprète, nous conter une aventure fantastique ayant pour thème l'eau, s'aidant pour cela de plusieurs instruments très simples comme la guimbarde ou le mirliton, mais surtout de sa voix exceptionnelle qui va de la basse au soprano.
C'est tout d'abord l'histoire de trois hommes voulant traverser une rivière.
Chacun le fait à sa manière, comme la vie que l'on traverse à sa façon. L'histoire de la cruche où sont entrés les animaux les plus gros et qu'une fourmi, dernière venue fait exploser. Un enfant noir que la naissance d'un enfant blanc fait pleurer. Le gros chat qui dévore tout sur son passage, se croyant au-dessus de tout et qui est puni à son tour. Tout ceci pour nous montrer qu'il faut faire preuve d'humilité et de respect de l'autre.
Ce moment de spectacle a été apprécié de tous grâce aux multiples talents de cette conteuse à la fois musicienne et danseuse, tellement passionnée qu'elle a, je le pense, réussi à faire passer son message.

Article paru dans La Dépêche en juin 2002 :
Contes au fil de l'eau
Anne-Marie Charles et les enfants, c'est toute une histoire...

Les enfants de l'école d'Azas ont eu la chance de rencontrer la Margoulette des eaux - invitée par les enseignants pour une matinée de contes. Auteur et interprète, Anne-Marie Charles propose aux enfants une aventure fantastique ayant pour thème l'eau dans son nouveau spectacle Au fil de l'eau, une série théâtrale et musicale de contes.
En commençant son approche par l'histoire de trois personnages ayant une rivière à traverser, elle conclut que la vie est comme une rivière que chacun traverse à sa manière, puis vient l'histoire de la cruche où les animaux de plus en plus gros se réfugient jusqu'à ce que la fourmi en y entrant casse cette cruche: comme une goutte d'eau qui fait déborder le vase. A travers les larmes versées par l'enfant noir Toufik sur la naissance d'un enfant blanc, c'est une leçon de tolérance et d'entraide qui s'ajoute à ses récite pour conclure par l'histoire du gros chat dévorant tout sur son passage et se croyant invulnérable avant d'être bien puni.
UNE ARTISTE AUX MULTIPLES TALENTS
Anne-Marie Charles utilise toutes les possibilités de narration. Dans son spectacle solo, et avec grand talent elle est tour à tour conteuse mais aussi musicienne en s'aidant pour ses récits d'instruments aussi simples que la guimbarde ou le mirliton. Elle est également chanteuse adaptant sa voix (et quelle voix !) à chaque personnage dans des registres allant de la basse à la soprano, et danseuse au corps de liane s'enroulant dans les circonvolutions de la rivière. Les pieds peints tout comme son visage et ses mains, habillée comme une fée mais racontant des histoires entre sorcellerie et féerie, elle tient en haleine les enfants fascinés par le spectacle.
Elle dit d'elle: Je suis une colporteuse. Enfouis dans ma mémoire, nourris de fragments de vies, des chants imaginaires résonnent, s'élèvent et s'épanouissent. Passionnée, passionnante, elle offre aux enfants un spectacle magique où la protection de l'eau et la tolérance font figure emblématique du message qu'elle espère transmettre.

Texte de Céline Martin :
Une marche pour créer des remous

L'eau, une denrée trop rare et précieuse pour qu'on la laisse se faire malmener.
Ce constat sonne comme un cri d'alarme pour les associations et les simples citoyens, sensibles aux problèmes environnementaux.
Pour parer au désastre écologique qui se profile dans un proche avenir, un collectif d'associations du Sud-ouest a décidé de passer à l'action en se lançant ce mois de juillet dans une longue marche de sensibilisation aux problèmes de l'eau.
Neuf étapes, de Bayonne à St-Gaudens, pour une cinquantaine de marcheurs, bien déterminés à faire de leur démarche une prise de conscience citoyenne en faveur de la qualité de l'eau et de la préservation des ressources en eau.
Jeudi 10, les marcheurs ont donc fait étape à Oriels, avant de repartir le lendemain sur le site du barrage de l'Ourse. Après une journée de rando sous un soleil de plomb, le réconfort : un repas les attendait le soir, en plein air, histoire de ragaillardir les troupes !
Le spectacle théâtral et musical d'Anne-Marie Charles les y attendait également. Intitulé Au fil de l'eau, les histoires et contes d'eau avait également pour but de sensibiliser le public, jeune ou moins jeune, averti ou pas, au délicat problème de l'or bleu. Il y a urgence, indiquait peu avant la représentation la comédienne, convaincue que le combat, citoyen, passe autant par les arts que par les actions comme la marche.
Inspirée de la Marche bleue lancée en Espagne il y a deux ans, cette marche du Sud-ouest s'inscrit dans un contexte particulièrement d'actualité, 2003 ayant été déclarée année internationale de l'eau douce par les Nations Unies.
Si souvent malmenée par les entreprises privées et les pollueurs impénitents, l'eau devient l’objet d'un vrai combat de résistance face aux intérêts économiques et financiers.

Marques d'Amour

Article paru dans La Dépêche en mars 2007 :

Les pieds nus, cette chanteuse-poétesse interprète ses chansons servie par un trio de musiciens multi-instrumentistes qui donne aux textes d'Anne Marie Charles toute leur puissance.
L'accompagnement oscille entre jazz et chanson française. Les textes parlent de l'amour sous toutes ses formes : une farandole virevoltante de mots et d'émotions à l'image de cette artiste qui danse sur scène. Sa voix capable d'aller chercher des sons très aigus vient aussi prendre les spectateurs aux tripes et ainsi transporter les esprits dans un florilège de sensations. Un cri d'amour cinglant.

Article paru dans La Semaine en février 2007 :

Chanteuse aux pieds nus, sur scène, Anne-Marie Charles ne dévoile pas que ses petits petons, mais aussi sa sensibilité.
Paul Eluard ou Louise Labbé se sont certainement penchés sur son berceau, pour que cette enfant devenue grande leur rende un jour hommage.
Portés par une voix inclassable, qui oscille du grave au très aigu, les textes de la poétesse - chanteuse sont pleins de sensibilité et d’humour. Ils parlent de l’amour et de ces aléas, mais aussi de la guerre.
Parfois hardie, sa joie de vivre reste néanmoins toujours raffinée. Comme savent l’être certaines femmes. Et en vraie amoureuse de notre langue, elle joue avec les mots, comme on jongle. Un vrai feu d’artifice.
Le jeu de scène est sobre, mais vivant et efficace. Et lorsqu’elle enjoint le public, à la suivre, il répond forcément présent.
Mais, Anne-Marie Charles n’est pas qu’une voix, c’est une musique aussi, et deux musiciens. Ces derniers ne cèdent en rien à la facilité, et distillent une musique définitivement contemporaine, et jazz. Tantôt au xylophone, aux triangles, ou à la batterie pour le premier, quand le second se partage entre accordéon et guitare. L’accompagnement est d’excellente qualité, avouant une complicité certaine entre les trois compères.
Bref, ce fut un moment à part, deux parenthèses dans une existence parfois trop réaliste. De l’amour ce samedi, il y en a eu, de la chanteuse au public, qui le lui a bien rendu. Un moment qu’il ne fallait pas rater.

Article paru dans La Dépêche du Midi le 23 mars 2006 :

Avec une voie inclassable parce qu'habile à passer d'un registre à l'autre, d'un jazz ferme à une vocalise aiguë et veloutée, l'artiste utilise sa voix comme on joue d'un instrument, entre notes et mots, capable d'explorer le répertoire lyrique comme celui de l'improvisation du théâtre musical et de la comédie.
L'émotion est toujours convoquée, ponctuée d'humour en guise d'abondante respiration. Avec une sensibilité élargie à de nombreux thèmes,l'amour bien sûr, mais aussi le terrorisme, la guerre ou encore l'enfance, Anne Marie Charles et ses complices poètes et musiciens installent un univers de mots qui chantent, touchent et réfléchissent les émotions de chacun.

Article paru dans La Dépêche le mardi 14 janvier 2003 :
Anne-Marie Charles parle si bien d'amour

Papa chantait du matin au soir. Enfant, j'ai pris cela comme respirer, manger, parler et marcher, confie Anne-Marie Charles. Marques d'amour, un bien beau titre qui augure bien de l'année qui débute.
Sur scène, Anne-Marie Charles est accompagnée par l'accordéon et la guitare de Jean-François Capou. Au fil des années, j'ai écrit des textes et leurs mélodies pour parler de l'amour et des ses aléas, dit-elle. Des chansons de guerre, des chansons d'amour, la guerre de l'amour, la guerre d'amour de l'amour, mon amour.
Anne-Marie Charles joue avec les mots, les fait jongler, les apprivoise. Mélodie, sens, rythme et humour sont au rendez-vous de ces chansons.
L'artiste est une saltimbanque au registre impressionnant, aux multiples talents. Tour à tour actrice de théâtre, de cinéma, scénographe, et bien sûr chanteuse. Anne-Marie Charles anime notamment des ateliers d'expression dramatique pour enfants et adolescents. Elle peut se faire conteuse, mais aussi musicienne, en s'aidant pour ces récits d'instruments aussi simples que la guimbarde ou le mirliton. Elle est connue pour la rigueur de son travail et son souci constant de la qualité.
Je suis une colporteuse... Enfouis dans ma mémoire, nourris de fragments de vies, des chants imaginaires résonnent, s'élèvent et s'épanouissent, Anne-Marie est amoureuse de la langue française, de ses subtilités.

Article de Anne Briaud paru dans La Dépêche mercredi 22 janvier 2003 :
Chanson à texte en duo pour une soirée intimiste

Ceux qui avaient envie de s'évader, samedi soir, ont pu bénéficier d'un aller-retour au pays de la chanson à texte. À l'Agora, petite salle conviviale de Lavaur, se produisaient sur scène Anne-Marie Charles et le guitariste et accordéoniste Jean-François Capou. Un duo complice qui, quand ils ne regardent pas le public, échangent des clins d'œil de compères. Et si, avant le début du spectacle, la salle était animée par le doux murmure des bavardages et le ronflement d'un homme fatigué, une fois les premières vocalises entendues, un silence empreint de curiosité finit par s'étaler.
Car ces vocalises portaient en elles toute une gamme d'émotions: Anne-Marie Charles a une voix qui peut passer avec aisance d'un registre à un autre. À la fois jazzy et veloutée, elle peut tout d'un coup nous surprendre et nous suspendre au son d'une note aiguë jusque-là insoupçonnée. Quelques a capella donnaient même des frissons, tant elle aime à jouer avec sa voix comme elle joue avec les mots.
Et les mots, dans sa bouche, semblent être autant de balles avec lesquelles elle sait jongler avec poésie et humour. De nombreux thèmes ont été évoqués dans ses chansons: le 21 septembre, le printemps, l'amour, la guerre... Tous avec une sensibilité à la fois très féminine et très lucide par rapport à la vie. Quand elle ne convoque pas Eluard, elle crée une atmosphère avec ses propres mots, ceux de l'enfance, de la vie.
Mais ce que l'on retiendra le plus, c'est son humour qui joue sur la surprise, les décalages, les rebondissements. Retenons, pour, l'exemple, un orgasme imité sur scène et ces quelques fragments de texte "berceuse à la tronçonneuse", "ton pâté de tête à claquer"...
Quant à Jean-François Capou, il passe d'un instrument à l'autre avec élégance et discrétion, tout en accompagnant Anne-Marie dans ses envols. Un morceau très apprécié a été notamment celui où il répondait à Anne-Marie qui chantait tout en jouant de la guimbarde. Il y a du Linda Lemay sans l'accent chez cette artiste !

Commentaires sur le CD des Marques d'Amour

Commentaire de Silvie

Très belles marques, que les tiennes, élégantes, raffinées, originales... et ciselées à la main...
Un beau travail d'écriture et d'écriture musicale.
Ce qui touche tout particulièrement c'est... ta voix. Cette façon qu'elle a, toute particulière, d'explorer les registres, de s' attarder ici plutôt qu'ailleurs, de surprendre continuellement...
Des marques... qui marquent. En profondeur. Pour preuve, ça reste, une fois éteint le lecteur CD.
Seraient-elles indélébiles ?

Commentaire de Cécile

J'aime beaucoup Statu Quo et Aspiration et C'est Beaucoup Mieux, en fait le cœur de l'album (le cœur du problème ???).
D'autres textes sont aussi bien mais ce sont vraiment ces 3 - là qui me chantent le plus.
J'ai plus de mal avec Transports ou Epanchements, peut-être parce que c'est plus léger?
Personnellement, j'aime le grave, le dangereux, le mélancolique, ah ! ah ! ... et je trouve que que tu es meilleure dans ce registre.

Le Monde à l'Envers

Article de Jean Luc Martinez paru dans SUD-OUEST le jeudi 18 Janvier 2007 :
La juge connaît la musique

Une contrebasse rythme le souffle du récit et accompagne l'écriture presque automatique d'une femme isolée derrière son pupitre.
Dans la peau de la juge d'instruction Eva Joly, la comédienne Anne Marie Charles prend soin de dire consciencieusement chaque mot d'un texte écrit dans l'urgence. Celle de faire la vérité sur une affaire politico-financière qui a contraint son auteur â vivre une liberté surveillée.
Le monde à l'envers, (...) est la parole d'une femme traquée mais déterminée. Un combat pour la justice mené avec courage, malgré les menaces, par Eva Joly qui instruisit l'affaire Elf dont elle raconte les difficultés de la procédure dans Est ce dans ce monde là que nous voulons vivre?.
En s'inspirant de cette œuvre biographique, les deux protagonistes de la pièce renforcent la théâtralité en entrecoupant le récit de poèmes de la Tarnaise Louisa Paulin, mis en musique et interprétés souvent avec originalité par Hélène Sage. (...)
une volonté commune de rendre hommage à deux voix qui s'élèvent contre l'injustice.

Article de Laurence Desmoulin paru dans La Dépêche du Midi le mercredi 24 Octobre 2007 :
- article entier au format pdf
Le monde à l'envers : lettre ouverte aux citoyens

[...]Un message qui pourrait être lu en forme de "lettre" pour émouvoir les citoyens que nous sommes et nous interroger: Est-ce dans ce monde là que nous voulons vivre ?[...]
[...]Par une mise en scène soignée et des éclairages feutrés, le spectateur est immédiatement capté par l'intrigue.[...] Un monde parallèle où une élite revendique l'impunité en s'affichant au dessus des lois.[...]
[...]En interprétant cette juge hors du commun, Anne Marie Charles donne à la parole du magistrat toute l'intensité et l'émotion nécessaires à ce rôle. [...]
[...]Beau duo de voix, servi avec élégance par le son omniprésent de la contrebasse d'Hélène Sage. Les interludes musicaux, d'après les poèmes de Louisa Paulin, sont autant de ponctuations poétiques salvatrices, face à la force du récit et la puissance du combat.[...]

Texte de Bruno Brilloit publié sur Théâtre du Grand Rond :
Une vision sous-marine

Vision sous-marine de l’affaire Elf, loin des tapages des médias et parfois de leurs étranges silences. Plongée dans l’intimité de la juge Eva Joly qui passa 8 années à instruite l’affaire Elf avec pour seul désir de combattre l’impunité et de rendre la justice et qui a dû, par sa détermination à instruire cette affaire, faire face à ces personnes d’influence qui n’hésitent pas à détourner, à accommoder les lois à leurs seuls profits et qui par leur pouvoir et leur mépris des lois, ont entravé dans cette affaire la juge et donc la justice, allant jusqu’à user de menaces et de toutes les bassesses imaginables.
Anne Marie Charles n’interprète pas Eva Joly. Sa voix belle et posée, sa diction calme et froide, nous amènent dans l’intimité de la vie qui fut celle de cette juge qui, durant l’instruction de l’affaire Elf, connut les débuts classiques de l’instruction d’une affaire parmi d’autres, et qui au fil de son enquête, rencontra entraves, machinations par médias interposés avides et manipulés, pressions indirectes et directes, faits d’hommes d’influence lui imposant jusqu’à une protection rapprochée par sécurité pour sa propre vie.

Texte de l'Association "Survie" :

Le spectacle Le monde à l'envers est tiré du livre d'Eva Joly sur l'affaire Elf Est-ce dans ce monde-là que nous voulons vivre accompagné de poèmes de Louisa Paulin, chantés et mis en musique.
Les deux femmes nous proposent une approche sensible du vécu d'Eva Joly pendant l'instruction de l'affaire Elf. Le déroulement de ce scandale se dévoile progressivement à travers le ressenti intime de la juge: la part humaine et affective de l'affaire est bien retranscrite derrière les dossiers et les procédures formelles.
Le texte a été choisi afin de bien discerner les différentes étapes chronologiques de l'affaire, en parallèle avec les divers moyens utilisés pour déstabiliser la magistrate - peur, désinformation, culpabilisation... Le public ressent intensément la peur et le cauchemar qu'a traversé Eva Joly pendant 7 ans et l'énergie qu'elle a dû déployer pour mener à bien son enquête malgré les innombrables obstacles mis en travers de son chemin. Le spectateur découvre petit à petit la face cachée de l'iceberg, ce qui fait prendre conscience des difficultés de s'attaquer à un réseau aussi influent et de la complexité à démêler les rouages d'une affaire si bien protégée.
Les séquences sèches de réalisme sur l'affaire sont entrecoupées d'interludes musicaux et poétiques liés au fil de l'histoire, qui rythment le spectacle et permettent ainsi de faire retomber la pression incontournable. Les effets musicaux à la contrebasse s'inscrivent parfaitement dans l'esprit du spectacle et apportent indéniablement une dimension supplémentaire.
Ce spectacle peut être joué dans de petites salles sans amplification et convient tout aussi bien aux adolescents à partir de 16 ans. A notre avis, il mérite grandement d'être présenté à un large public avec la coopération de Survie, il est accessible à tous car c'est une femme qui parle de son histoire personnelle. Il est un bon stimuli pour le public pour ouvrir la discussion sur l'affaire Elf, la délinquance en col blanc...
Si souvent malmenée par les entreprises privées et les pollueurs impénitents, l'eau devient l’objet d'un vrai combat de résistance face aux intérêts économiques et financiers.

Texte de Nathalie Desmoulin :

Les paroles s'envolent et les écrits restent dit le proverbe... Mais certains soirs, le talent artistique fait mentir les vieux proverbes... et la parole s'envole, empreinte d'émotions, ponctuée par le son d'une contrebasse, servant avec force et fidélité les écrits du magistrat instructeur Eva Joly, témoignant du combat qu'elle a mené.
Ce mot pour vous remercier tout simplement, Hélène et Anne Marie, de cette soirée et de la qualité de votre travail artistique. Il donne la pleine dimension du témoignage qu'Eva Joly nous a laissé en relatant son expérience de magistrat durant les sept années d'instruction de l'affaire Elf.
Avec fidélité, vous transmettez aux spectateurs que nous sommes, toute la force du combat courageux de cette femme qui a refusé de céder à la fatalité et aux pressions pour n'accomplir que son travail. Vous lui rendez non seulement un très bel hommage; mais par dessus tout, votre travail artistique redonne une force nouvelle au témoignage qu'elle souhaitait transmettre à chacun de ses concitoyens.
Je suis tombée par hasard rue du Taur sur l'affiche annonçant Le monde à l'envers, mais rien n'est jamais hasard n'est ce pas... Le nom d'Eva Joly a attiré mon regard, ayant lu il y a quelques années ses deux livres témoignant de son combat; je n'y étais pas restée insensible, ses livres avaient durablement marqué mon esprit d'ancienne étudiante en droit qui se destinait à la magistrature. J'étais dès mercredi très impatiente de connaître votre travail et votre ressenti artistique sur un témoignage aussi fort.
Je n'ai pas été déçue! Vos deux voix, la sobriété de la mise en scène, la liberté et l'originalité de l'accompagnement musical à la contrebasse sont un magnifique écrin qui met en valeur le message fort que nous a laissé Eva Joly. Message d'une démocratie en péril déjà vérolée par le fléau de la corruption des élites. Votre travail rend parfaitement toute la palette des émotions et âpreté de la solitude de ce juge d'instruction durant ce combat mené pour respecter tout simplement la fidélité au serment prêté le jour où elle est devenue magistrate.
Mais votre travail ne s'arrête pas là, porté par vos voix, le message d'Eva Joly continue de s'adresser librement à la conscience des citoyens que nous sommes. Il est dommage qu'elle ne connaisse pas votre travail, je suis sûre que cela la toucherait et lui montrerait qu'effectivement elle a eu raison, on ne gagne jamais à être faible et que le combat qu'elle a mené seule (et chèrement payé humainement) a réveillé bien des consciences et semé des lueurs d'espoir pour demain.
La vérité n'intéresse personne... Détrompez-vous Madame Joly, sa recherche est ce que nous avons de plus précieux et de plus rare, le seul élan vital capable de transformer ce monde.